LACROIX

Jean Philippe

bio

Je m'appelle Jean-Philippe LACROIX, je suis né à Aix-en-Provence en 1965. Je suis ce qu'on peut appeler un autodidacte en dessin, en peinture... Pourtant c'est très jeune que j'ai senti en moi ce besoin viscéral de dessiner sur tous les supports qui se trouvaient à ma portée. Je portais déjà en moi une double influence qui me venait d'une part de la Bande-Dessinée, surtout GOETLIB pour son coté absurde et sa dimension cinématographique, et d'autre part de ma famille. En effet, c'est au travers de l'histoire familiale redécouverte, il y a peu, que les influences artistiques se sont faits jour : Un arrière grand-père paternel architecte, une grand-mère paternelle qui peignait et qui jouait du piano, un oncle maternel sculpteur à Vallauris... Autodidacte sûrement mais pas sans inspiration.

 

Fort de ce bagage, J'ai toujours travaillé dans secteurs professionnels où la part artistique avait sa place mais n'était pas centrale et devait surtout servir un but commercial (peintre en lettres, décor événementiel...). Pour autant, c'est en évoluant dans ces milieux que j'ai pu me confronter à d'autres dessinateurs, parfois meilleurs dans la maîtrise de certaines techniques, et que j'ai commencé à me forger une culture artistique en lisant, en apprenant les fondamentaux qui soutiennent une œuvre...

 

Les rencontres ont aussi construit mon parcours : critique d'art, architecte... m'ont permis d'apprendre et d'assurer une pratique artistique. Ainsi, c'est en même temps que je découvrais la chaux qui sert autant en peinture que dans le bâtiment que j'ai rencontré Sylvie Sauzet architecte avec laquelle j'ai travaillé à la réalisation de certain de ses projets. La matière faisait corps avec la matérialisation des idées et crée un monde subjectif et singulier dans lequel l'autodidacte que je suis a exercé son regard et l'a fait porter, non pas sur l'évidence, mais sur le détail, l'arrière-plan...

Mon retour au dessin et à la création de tableaux a autant attrait à ma volonté de m'émanciper, dans le regard des autres, d'une assignation à un statut d'artisan, qui loin d'être dévalorisant, se doit d'être dépassé qu'à une recherche de liberté plus grande dans le champ pictural par le biais de l'influence cubiste qui laisse toute sa place à l'erreur, à la bizarrerie et au champ des possibles qu'elles ouvrent tant pour le créateur que pour le spectateur.

C'est aujourd'hui au travers du travail autour des formes, de l’application des couleurs, du mouvement que je chemine vers une nouvelle voie artistique qui s'ouvre à moi 40 ans après mes premiers dessins.